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aristide peyronnie - Page 4

  • C’était hier : Aristide sauvé des eaux !

    L’article mis en ligne aujourd’hui, avait été publié dans l’Indépendant, édition du mercredi 17 janvier 1996.

    aristide peyronnieAristide a sauvé son outil de travail (Photo archives, Villefort Décembre 1994).

    Le fil de l’eau a toujours été pour le « brulou de vin » ambulant, le fidèle et indispensable allié qui vient compléter l’admirable travail de l’alambic. Mardi matin pourtant, aux alentours de 4 h, notre ami ariégeois Aristide Peyronnie, arrivé la veille à Villefort, a connu une belle frayeur en voyant son outil de travail cerné par les eaux furieuses du Blau. Il y avait urgence et l’imposant vase à distiller de 700 kg a donné beaucoup de mal aux Villefortois, conscients du péril et venus spontanément à la rescousse.

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    Depuis, Aristide a emménagé dans un transformateur désaffecté, en bordure du Blau.

    ( Photo archives, Villefort Janvier 2001)

    Sous une pluie battante et dans la nuit noire, l’alambic a pu être ramené sur la terre ferme, obligeant Aristide à changer l’habituel emplacement de son « atelier public ». Au petit jour, la situation était maîtrisée et rapidement le nectar coulait à nouveau dans les serpentins, telle une bienfaisante perfusion.

    aristide peyronnie

    Photo archives, Sonnac-sur-l'Hers Janvier 2015

    Les bouilleurs ambulants devraient-ils à l’avenir demander une prime de risque ? Aristide ne l’envisage pas mais si l’eau de vie n’a plus aucun mystère pour lui, c’est acquis, ce montagnard du Couserans nous a confié qu’il n’affectionnait pas particulièrement l’eau courante et bouillonnante. « Chaque vin à sa lie » disent les anciens, et si les caprices du ciel ont failli compromettre la délectable mission d’Aristide, le cru 95 n’en sera que meilleur.

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    Photo archives, Villefort Janvier 2005

  • Les premiers jours de 1995 dans le rétro

    Simone Tournois.jpg

    Vendredi 27 janvier, le café de la Liberté n’ouvre pas ses portes. Les Chalabrois apprennent au petit matin, le décès de Simone Tournois, survenu à l’âge de 77 ans. Une longue page de la vie chalabroise se tourne, six décennies de joies et de peines partagées avec une clientèle d’amis, fidèles ou de passage. Au nombre desquels plusieurs générations d’adolescents, dont la jeunesse insouciante, aura été imprégnée de ces soirées, turbulentes parfois, mais toujours marquées par la complicité bienveillante de François et Simone. 

    AG APP Quercorb Février 1995.JPGLes pêcheurs et Jacques Laffont leur président, se retrouvent à Ste Colombe-sur-l’Hers, pour l’assemblée générale de l’AAPP du Quercorb. Le bilan financier donné par Roland Fourcassa laisse apparaître un solde créditeur positif. Les cartes de pêche sont en vente chez MM. Morat et Bourquin.        

    AG Cyclos 1995 blog.JPGLes cyclos du Chalabrais réunis aux Cèdres pour établir le bilan de la saison 1994, acceptent le départ du président Roger Théron, qui passe la main à Jean Quério, au terme de cinq années à la tête du club.   

    CC and Co.jpgDurant tout le mois de février, un questionnaire sur les services dans le Chalabrais circule dans l’ensemble des foyers du canton. Proposé par la commission cadre de vie et services du district, en collaboration avec le cabinet « CC and Co », celui-ci a pour objet de faire le point sur les services existants ainsi que sur les pratiques et les besoins de la population dans ce domaine.  

    A la faveur d’une météo très clémente, 87 collégiens enflamment les cours. A l’occasion du cross du collège Antoine-Pons, 4e du nom, les cours Sully et d’Aguesseau donnent lieu à de belles batailles, souvent réglées au sprint à l’arrivée sous la halle.

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    Les deux stades de la route de Lavelanet disposent désormais d’un éclairage adapté, autorisant entraînements et matches en mode nocturne. L’entreprise Robert de Pomas a procédé à la mise en place et au réglage d’un système permettant aux licenciés du FCC, entre autres, de pratiquer leur sport favori dans les meilleures conditions. Auparavant, les joueurs du président Roger Dumay se rendaient deux fois par semaine chez les voisins ariégeois de Léran, pour des séances d’entraînement sous la responsabilité d’André Alcoser. 

    1994 Le Touriste.jpgViendra, viendra pas ? A la veille de Mardi-Gras, la question est toujours sans réponse, et le secret, si secret il y a, n’a jamais été aussi bien gardé. 1995 sera-t-elle l’année Badaluc ? Un flou insupportable, est en train d’envelopper le Kercorb.

    Sur les traces du « May Flower ». Ce n’est pas l’appel du grand large qui a motivé sa décision mais peut-être ce désir bien légitime qu’éprouvent toutes les grand-mères, convaincues de ne pas consacrer assez de temps à leurs petits-enfants. Voilà pourquoi Marie-Louise Saddier, maire-adjointe de la commune chalabroise, a mis le cap en ce début d’année vers la Nouvelle-Angleterre, destination Boston où se trouvent ses deux petites filles Olivia et Elodie. En lui souhaitant un agréable séjour dans la cité où débarquèrent par hasard à la fin de l’année 1620, les pionniers du « Nouveau Monde », nous imaginons sans peine une grand-mère et ses petites filles sur les pas des « Pilgrim Fathers », pour un voyage à travers le temps, comme peuvent les apprécier les amateurs d’archives dont « Malou » Saddier fait partie.   

    Aristide Brulou de vi.JPG« Le brulou de vin » Aristide Peyronnie est de retour, pour le plus grand bonheur des bouilleurs locaux. L’alambic de Maître Aristide, Massatois fort de près d’un demi-siècle d’expérience, goutte à goutte, fait une nouvelle escale en Kercorb.

    (Photos archives 1994 et 1995)

  • « Le brulou de vin » est de retour

    Aristide 6 Janvier 2015 Portrait 003.jpgAristide à l’écoute de chacune des pulsations de son vieil alambic.

    Installé là-bas, à quelques mètres de la vigne d'Ildevert Boussioux, « le brulou de vin » scrute ce petit flotteur calibré qui trempe son ventre dans un liquide d'une parfaite limpidité. L'alcoomètre permet de contrôler au degré près, la qualité d’un fluide que les amateurs d’alcool fort affectionnent. Et si l'opération est délicate, elle ne présente aucune difficulté pour Aristide Peyronnie, natif de Massat, petit village ariégeois et patrie certifiée des bouilleurs ambulants.

    aristide peyronnie,massat,alambicAu terme de mystérieuses manipulations sous la chaudière, Aristide accompagne maintenant la séparation des vapeurs d’eau et d’alcool. Et pendant que la bouillotte digère lentement dans ses entrailles de cuivre, le futur et divin nectar qu'un long tuyau lui déverse dans la gueule, la discussion s'anime. Les bouilleurs de cru et leurs tonneaux emplis de fruits se succèdent, chacun apportant son écot à la mystérieuse alchimie.

    aristide peyronnie,massat,alambicL’atelier public, nom donné à ce lieu de rencontre, restera animé jusqu'à la tombée de la nuit, jusqu'à ce que la cucurbite n'amorce l'étape du refroidissement. A l'image d'une douce perfusion, pommes, prunes et poires vont transiter encore et encore, au coeur d’insondables serpentins.

    Après Sonnac, Aristide Peyronnie poursuivra sa délectable mission jusque sur les rives du Blau, à Villefort, avant Puivert, puis Roquefeuil et Brézilhac. « Le brulou de vin » va ainsi continuer à distiller gnôle et optimisme, avec le même plaisir, et tant que l'hiver ne sera pas fini.

  • L'alambic d'Aristide fait l'objet de convoitises

    aristide peyronnie,thierry pas,lee handley olsonLee Handley Olson, Aristide Peyronnie et Thierry Pas, devant l'objet de tractations insensées.

    Au fil des saisons qui se succèdent, une petite fumée blanche s'élève dans le ciel de Sonnac-sur-l'Hers, où Aristide Peyronnie a pris la bonne habitude, l'hiver venu, d'installer son alambic. Depuis soixante-quatre années maintenant, "le brulou de vi" venu de Massat, apporte sa touche personnelle dans le processus de transformation des fruits, sous l'oeil fasciné des bouilleurs de cru des alentours. Et de décembre à février, exposé aux quatre vents, le génial alchimiste du Couserans, scrute ce petit flotteur calibré, qui permet de contrôler la qualité toujours renouvelée de la fine.

    aristide peyronnie,thierry pas,lee handley olsonChemin des Martres, et à l’abri de ce que les habitués appellent « l'atelier public », lieu de rencontre d’autant plus apprécié quand le café du coin a tiré le rideau, les visites multiples et animées, réservent parfois quelques surprises. Comme en ce dernier samedi, lorsque qu'un excursionniste au regard inquisiteur et à l'accent clairement nord-américain, s'est hasardé à soudoyer l'ami Aristide, paisiblement assis aux côtés de son alambic. En présence de Thierry Pas, bouilleur ribouissien médusé, Lee Handley Olson, ressortissant de l'état de Floride, a tout bonnement mis quelques dollars en balance, afin de rapatrier outre-atlantique l'étrange machine à remonter le temps. Après avoir rechargé sans sourciller le foyer de sa cucurbite, Aristide se lèvera pour proposer un verre de gnôle à l'effronté, pour dissiper l'inconscience du blasphémateur, et parce que l'ami Aristide ne distille que la sagesse. Après Sonnac-sur-l'Hers et avant Puivert, Aristide Peyronnie devrait remonter le cours du Blau, et se poser à Villefort, où il est attendu dans la dernière semaine de janvier.

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